Le Japon peut revenir au Conseil de sécurité avant 2043 (10/2/2025)

Afin de rendre le Conseil de sécurité des Nations unies plus représentatif, inclusif, transparent, efficace, démocratique et responsable, comme le préconise le Pacte pour l’avenir adopté par le Sommet pour l’avenir, les négociations intergouvernementales (IGN) envisagent la possibilité d’augmenter le nombre de sièges du Conseil de sécurité de 10 à 11. Face à cette évolution, le Japon peut jouer un rôle historique en proposant une augmentation de 10 sièges avec des mandats rééligibles de 5 ans et en devenant membre du Conseil de sécurité sans attendre 2043. Pour plus d’informations, cliquez ici. (10/2/2025)

Ce qui suit est une traduction en anglais des commentaires de M. Hasegawa.

Proposition pour que le Japon joue un rôle historique dans la réforme du Conseil de sécurité

Sukehiro Hasegawa

Lors du « Sommet pour l’avenir » qui s’est tenu au siège des Nations unies à New York en septembre dernier, les dirigeants du monde ont adopté le « Pacte pour l’avenir ». Ce pacte appelle à la réforme du Conseil de sécurité afin qu’il devienne plus représentatif, plus inclusif, plus transparent, plus efficace, plus démocratique et plus responsable. Le Japon devrait saisir cette occasion pour démontrer son leadership historique en adoptant une approche en deux étapes de la réforme du Conseil de sécurité.

Dans un premier temps, les négociations intergouvernementales (IGN), qui se sont mises d’accord sur l’élargissement du Conseil de sécurité, devraient maintenant être persuadées de parvenir à un compromis sur le nombre, la répartition et les catégories de sièges supplémentaires.

Plusieurs groupes sont actifs au sein de l’IGN, notamment le G4, l’Union africaine, l’Union pour un consensus (UpC), les pays en développement favorables à la réforme connus sous le nom de L69, la Ligue arabe et la Communauté des Caraïbes.

Le Japon a fortement encouragé l’idée que les pays du G4 (Japon, Allemagne, Inde, Brésil et deux autres pays africains) deviennent des membres permanents du Conseil. Toutefois, l’augmentation du nombre de membres permanents se heurte à une forte opposition. En outre, il est reconnu que l’augmentation du nombre de membres permanents renforcera la nature oligarchique du Conseil de sécurité. Par conséquent, pour améliorer la responsabilité du Conseil de sécurité vis-à-vis de la communauté internationale dans son ensemble, le Japon devrait chercher à augmenter le nombre de sièges au Conseil de sécurité de dix, avec des mandats renouvelables de cinq ans. Cette approche obtiendrait le soutien de la majorité des États membres et le Japon serait élu au nouveau siège du Conseil de sécurité.

Cette année marque le 80e anniversaire de la création des Nations unies. En cette année historique, cette proposition devrait être présentée à l’Assemblée générale comme la première étape de la réforme du Conseil de sécurité.

Dans un deuxième temps, lorsque les Nations unies célébreront leur 100e anniversaire en 2045, une conférence générale de tous les États membres devrait être organisée conformément à l’article 109 de la Charte des Nations unies afin de mettre en œuvre une réforme globale du système des Nations unies.

Dans le cadre de cette réforme, les cinq sièges occupés par les membres permanents du Conseil de sécurité devraient être transformés en cinq sièges essentiels, renouvelables pour dix ans et dotés d’un droit de veto. Les titulaires de ces sièges devraient continuer à détenir le droit de veto, étant donné leur pouvoir décisif dans le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde. Il peut s’agir d’États membres de l’ONU, sans tenir compte de la répartition géographique ni des organisations régionales. En d’autres termes, tout État membre des Nations unies ou toute organisation régionale majeure, telle que l’Union européenne (UE), l’Union africaine (UA) ou l’Association des pays de l’Asie du Sud-Est (ANASE), peut être élu à ces cinq sièges pour une durée de dix ans. Ils sont les principaux gardiens de la paix et de la sécurité dans le monde.

Le Japon a siégé pendant deux ans, en 2023 et 2024, en tant que membre du Conseil de sécurité des Nations unies et a joué un rôle important dans l’examen de questions telles que l’Ukraine, la guerre de Gaza, la Corée du Nord et la lutte contre le terrorisme. Depuis son adhésion aux Nations unies, le Japon aspire à obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité en tant que position honorable au sein de la communauté internationale. Le Japon espérait à juste titre que la confiance de la communauté internationale, acquise grâce à une diplomatie pacifique après la Seconde Guerre mondiale, lui permettrait d’obtenir un statut honorable. Il incombe désormais au Japon d’opérer un changement de paradigme et d’assumer un rôle historique de leader en rendant tous les membres du Conseil de sécurité responsables devant tous les pays et tous les peuples des pays membres.

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